La chambre de Lucinda

Vampire Nombre de messages : 291 Date d'inscription : 19/11/2005

T'inquiète pas, je me maintiens au niveau, faillit répondre le vampire, sentant cette fois-ci un réel désir pointer au milieu des brumes de son indécision. Marchant comme dans un rêve où tout choix personnel était exclu, où la volonté est annihilée par une intelligence supérieure à laquelle il est si bon d’obéir sans y penser, il l’enlaça par la taille, et la conduisit dans une vaste chambre au milieu de laquelle trônait un large lit à baldaquin. L’ensemble était encore poussiéreux et défraîchit, mais probablement largement suffisant pour le moment…

*Je ne dois pas,* se dit-il une fois de plus, alors que sa main s’égarait sur les fesses de la splendide créature qui venait de refaire si inopportunément irruption dans sa « vie ».

Je ne dois pas, murmura t-il dans un souffle à peine audible, alors que tout son corps clamait le contraire.

Lucinda poussa Sirion et le fit tomber à la renverse sur le lit. Elle commença alors à ôter des vêtements avec des gestes lents et érotiques, en commençant par le manteau et les cuissardes, puis la chemise qu’elle envoya sur Sirion. Elle fit ensuite descendre très doucement son pantalon de cuir et le lança à l’autre bout de la pièce.

Elle se mit à quatre pattes au pied du lit et commença à avancer lentement vers lui en passant sa langue sur ses lèvres. Par moment elle laissait s’échapper un petit rugissement.

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Lorsque l’ultime rempart entre lui et la nudité de la vampire traversa la pièce, Sirion cessa de penser. Une dernière réflexion embrouillée traversa son cerveau
(Si je refuse et lui explique, Iaroslava sera en danger dès que Lucinda quittera cette pièce, gagnons du temps…)
puis il quitta son pantalon d’un seul mouvement, et se laissa tomber sur le sol, dans la même position que la déesse nue, face à lui.

Un nom flotta un recoin de sa tête, un nom qu’ils avaient dû utiliser tous les deux, plusieurs décennies, peut-être même des siècles plus tôt : La Danse des Tigres…

Il feula en la regardant et prit une démarche féline alors qu’ils se tournaient autour… La lutte commençait…

Lucinda se frotta à lui tout en continuant son petit manège félin. Elle alla même jusqu’à lui donner un coup de (patte) main. Après avoir tourner autour de lui un long moment, elle le renversa sur le dos, se mit à califourchon sur lui. Elle prit chacun des poignets de Sirion dans ses mains et les bloqua au dessus de sa tête.

"Tu es à moi ! A moi seule et je fais ce que je veux de toi, tu m’appartiens ! "

Elle commença à lui lécher le visage et l’embrassa sauvagement. Elle lui mordit la lèvre et but un peu de son sang.

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Sirion se retrouva projeté sur le sol, et grimaça quand son bassin heurta la pierre froide. Un éclair de douleur traversa la bas de son dos, puis une violente chaleur s'épanouit cruellement sur sa joue où cinq marques cramoisis commencèrent à apparaître.

Il porta sur Lucinda un regard effaré alors que sa main se portait à sa pommette, mais il ne dit rien tant il était estomaqué ! Elle l'avait frappé, lui ?!!

Lucinda le regarda tout d’abord ahurie, puis elle éclata de rire ! Elle se mit à genou sur le lit

"Et bien, on dirait que tu n’as jamais reçu de gifle ? Et bien, il faudra t’y habituer, très cher, car je n’apprécie pas d’être malmenée et privée de mon repas. "

Elle se leva, prit ses vêtements et commença à enfiler son pantalon

"Je vais chasser un peu, j’ai remarqué de nombreuses petites donzelles bien fraîches et probablement encore pucelles dans ce village. Veux-tu que je t’en rapporte une ?"

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Sirion allait lui décocher une remarque acerbe, quand elle parla d'aller chasser au village. Chasser des jeunes femmes...

Non, dit-il en ramassa lui aussi son pantalon, je viens avec toi. Cela fait longtemps que nous ne l'avons plus fait, n'est-ce pas ? Voyons ce que tu vaux, à présent !

Il lui envoya un clin d'oeil qui se voulait moqueur, mais Iaroslava venait de refaire irruption dans ses pensées, et il avait peur. Peur pour elle, bien sûr, mais surtout peur des conséquences qui allaient découler de sa faiblesse ! Il ne savait pas encore si la faiblesse avait été de succomber au charme d'une mortelle, ou si cela avait été de ne pas la tuer, ou bien encore si c'était d'être retombée entre les beaux bras de Lucinda sans avoir pu souffler mot de sa liaison actuelle... Quoiqu'il en soit, il avait commis une erreur, et il n'entrevoyait pas encore la queue d'une solution satisfaisante pour démêler ce paquet de fils...

Lorsqu’elle termina de se vêtir, elle se plaça devant Sirion les mains sur les hanches.

"Alors, tu connais un endroit propice à la chasse dans ce bled ? Après tout, depuis le temps tu dois connaître les environs parfaitement ! J’ai pris une chambre à l’hôtel, mais comme ta demeure est immense, je peux peut-être m’installer ici auprès de toi !"

Elle lança alors un regard qui en disait très long… Elle se dirigea ensuite vers la porte

"Allons-y, je te suis !"

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Je ne suis arrivé qu'il y a peu, dit le vampire avec un geste évasif de la main, pas encore eu le temps de beaucoup chasser...

Il aurait préféré crever -ou subir pendant des années les tortures qu'elle lui avait concoctée précédement- que de lui avouer ne s'être nourrit que du sang d'une mortelle qui avait partagée sa couche... A la vérité, il était affamé, et chasser en sa compagnie -sans parler du fait qu'il l'aurait sous les yeux pour s'assurer qu'elle ne crée pas un scandale qui les obliges à quitter le village (comme à Munich en 1200 et quelques, par exemple...)- risquait d'être plaisant... Tant qu'ils ne rencontraient pas Iaroslava...

Il la suivit donc, puis la précéda au dehors, et descendit avec elle vers la forêt.

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Sirion entra dans la chambre, accompagné de la pauvre Rose, et alla raviver le feu dans la cheminée. Il nota que la robe de la jeune femme était trempée -Lucinda l'avait probablement traînée dans la neige, songea t-il- et noircie par la poussière qu'elle avait accumulée dans le château.
Prenant une cape dans une malle, il lui tendit avec un sourire compatissant.

Enlevez donc votre robe, vous avez besoin de vous réchauffer !

Rose prit la cape que lui tendait le vampire. Elle hésita un peu et finit par lui tourner le dos. Elle enleva rapidement ses vêtements, qu’elle laissa tomber sur le sol. Elle s’enveloppa rapidement de la cape et alla se mettre dans un coin de la pièce, contre le mur, tenant les pans serrés devant elle, et murmura

"Merci beaucoup, Monsieur. Vous n’allez rien me faire, n’est-ce-pas ?"

Lucinda arriva et s’appuya contre le chambranle de la porte. Lorsque Rose se réfugia dans un coin, elle referma la porte et s’adossa contre elle, croisant les bras. Elle était impatiente d’assister aux ébats de Sirion avec cette jeune fille prude.

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Nous ne te ferons pas de mal si tu fais ce que nous te disons, tu comprends ?

Il parlait toujours d'une voix douce et rassurante, et regardait la jeune femme avec tendresse.

Tu es ici dans notre demeure, notre... royaume, notre monde ! Tu y a pénétré alors qu'il aurait mieux fallut que jamais tu n'y penses !

Il stoppa une éventuelle intervention en levant une main et secouant la tête.

Peu importe que tu ne l'ais pas fait toi-même, tu as dû ne serais-ce qu'y songer devant Lucinda, peut-être inconsciemment, mais le résultat est le même : tu lui est apparue, et elle t'est apparue.

Il lui sourit gentiment, songea qu'elle ne devait rien comprendre -et c'était le but- et continua :

Comprends-tu, nous sommes... (il réfléchit en fronçant les sourcils) je crois qu'on peu nous appeler des Gardiens ; les Gardiens de ces lieux, et en temps nomal, nous somme sinvisibles aux mortels, et les mortels nous sont invisibles.
Mais ceci n'est que tant qu'un mortel n'a pas eu l'envie de se rendre en ces lieux, tu comprends ? A ce moment là, il nous apparaît, et nous lui apparaissons. Alors notre devoir est de le punir ou l'influencer avant qu'il ne chercher à découvrir les lieu par ses propres moyens !

Il se tourna vers Lucinda, l'air de lui demander s'il oubliait quelque chose.

Rose serra la cape encore plus fort. La peur apparut à nouveau sur son visage et son regard était emprunt de crainte ! Elle ne comprenait rien au discours de Sirion et ouvrit de grands yeux lorsqu’il eut terminé ses explications. Elle l’avait mal jugé, il avait l’air tout aussi fou que Lucinda. Elle regarda alternativement Lucinda et Sirion, tout en glissant lentement le long du mur vers la fenêtre. Elle osa dire en bégayant

"Je n’ai rien voulu, Monsieur, et je n’ai rien pensé du tout ! Vous êtes des fantômes, c’est cela ? Que me voulez-vous ? Je ne voulais que rendre service à cette dame et rien d’autre. Je vous en supplie, laissez-moi partir. Je ne parlerai à personnes de votre existence, je vous le jure ! Par pitié, Monsieur !"

Lucinda affichait toujours une attitude décontractée. Elle fit signe de la tête à Sirion, acquiesçant qu’il n’avait rien omis. Elle se demandait quel genre de punition il allait bien pouvoir infliger à Rose, et sa seule hâte était de l’aider. Voyant Rose supplier, elle intervint

"Non, tu as très bien expliqué la situation et si elle ne coopère pas à tes moindres désirs, je peux l’y aider sans problème, bien au contraire !"

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Lucinda entra dans la chambre et referma la porte derrière elle. Elle s’avança vers le grand lit et s’y allongea, à plat ventre. Elle se mit à sangloter, car elle avait peur de ne pas être à la hauteur. Elle se sentait épuisée, vidée. Elle s’endormit après avoir pleuré toutes les larmes de son corps. Elle aurait toujours le temps d’aviser et de trouver des solutions à chacun des problèmes qui ne manqueraient pas de se présenter. Durant son sommeil, elle murmura

"Sirion… ne me laisse pas… reviens… je ne peux pas sans toi…"

Lucinda, après avoir pleuré une grande partie de la nuit, avait dormi toute la journée suivante. A la tombée de le nuit suivante, elle émergea des bras de Morphée, les yeux encore gonflés de larmes. Elle se leva et se rendit dans la petite salle d’eau. Elle plongea ses mains dans le broc rempli d’eau et s’aspergea le visage. Elle resta là un moment, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire en attendant que son amant se réveille. Il ne fallait pas se laissait abattre et entreprendre de grandes choses pour qu’à son réveil il soit fier d’elle.

"Bon, très bien Sirion… c’est probablement pour me mettre à l’épreuve que tu as choisi de t’endormir maintenant… et bien tu vas voir de quoi je suis capable… je serais digne de l’enseignement que tu m’as prodigué…"

Elle enfila une robe moulante noire, refit un peu son maquillage et quitta la chambre. Elle devait réorganiser la vie du château et surtout ne pas éveiller la curiosité des villageois. Pour se faire,il fallait recruter des humains pour travailler ici, sans pour autant leur révéler la véritable nature des habitants du château de Folkrad.

Lucinda entra dans une rage des plus meurtrières. Le château se transforma en lieu de dépravation et de beuverie. Les vampires avaient ramené des Humains, aussi bien des mâles que des femelles, et après en avoir bien profité sexuellement, ils les vidaient de leur sang au moment de l’orgasme. Lucinda s’envoya en l’air avec un bel étalon et le vida de son flux vital alors qu’elle était au plus fort de leur étreinte.

Lorsque tous les humains furent exsangues, il fallut enterrer les corps dans le parc et nettoyer toutes les pièces. Une fois les vampires endormis dans leurs cercueils respectifs, elle décida de stopper le temps pour s’endormir à son tour.

L’ensemble de la vallée sombra alors dans un sommeil digne des contes de fée, du style de la belle au bois dormant.

Plusieurs mois plus tard, Lucinda émergea des bras de Morphée. Elle se leva et regarda à l’extérieur, prenant soin que ce ne soit pas la pleine journée. Une chance pour elle il faisait très sombre et la vallée avait revêtu son blanc manteau. La blancheur de la neige, que même les animaux n’avaient foulée, était resplendissante.

Elle décida d’utiliser son pouvoir et fit reprendre le déroulement du temps. Tous se réveillèrent, aussi bien les vampires que les humains, les animaux…

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